Ça sonne bizarre je sais, car donner naissance à un enfant, c’est censé être douloureux. En effet, j’ai eu ma part de douleur, par contre, j’ai été largement compensée. Et c’est peu dire. D’une part en ayant un beau petit trésor sans complications et d’autre part en ayant un doux petit orgasme en le mettant au monde. Oui, j’ai dit ORGASME. Pas de ces orgasmes qui font crier comme une forcenée ou qui font perdre toute la tête mais de ceux qui extasient, qui apaisent, de ceux qui vous rendent tout mielleux avec cette envie incontrôlable de bouger les reins.
J’en étais surprise et au début je n’en parlais pas trop car je pensais que c’était mon esprit tordu qui me jouait des tours , je me blâmais pour mon degré de perversité jusqu’au jour où je suis tombée sur une vidéo ou une femme était entrain de jouir en accouchant de son bébé. De vraiment Jouir. Avec les mimiques du visage, la torsion du corps etc. C’est là que j’ai réellement compris ce qui m’était arrivé. J’ai été chanceuse de vivre ça, me suis je dit. Chanceuse et reconnaissante. Ce n’est pas donné à tout le monde. Et parfois je me laisse aller à revivre ce moment unique . Sans le « avant/après », juste ce doux moment.
Quand bébé sortait, ça m’a juste fait l’effet d’une belle grosse banane qui me pénétrait. De ces bananes qui vous coupent la voix. De ces bananes dont on savoure chaque parcelle, et qu’on désire très profond en soi. Du coup, je ne me suis pas faite prié pour pousser et pousser de toutes mes forces. Je n’avais rien perdu de ma libido,elle était même au top. Alors, j’ai juste savouré l’instant. J’ai même été applaudie. Applaudie pour avoir fait d’une pierre deux coups. Un bébé et un orgasme 🙂 mais non, je crois plutôt que c’était pour le premier. Ils ne pouvaient pas savoir. Et quand mon bout’ chou est sorti, j’ai senti que c’était trop rapide,trop vite fait car j’aurais aimé vivre ça beaucoup plus longtemps, plus intensément…
Aurait-il été possible d’avoir mon petit jet d’eau si cela avait un peu plus duré? Oui, je crois. Je n’en étais pas très loin. En serais-je gênée face au docteur si ç’avait été le cas ? Non, pas du tout, ce n’est pas mon genre. Au contraire, je serais restée gravé dans leur mémoire et être une anecdote dans leur carrière. On aurait fait l’histoire dans cet hôpital ma fille et moi.
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