Andeve

MA LIBIDO ET MOI, EN MODE SURVIE

En écrivant ces quelques mots, j’ai comme une envie de pleurer. De tristesse, de colère, ou d’impuissance ?!  Je ne sais pas trop. Le fait est que depuis quelques temps je me suis sentie trahie. Trahie par une amie, une alliée en qui j’avais entièrement confiance. Sur qui je pouvais ou pensais pouvoir compter en tout temps et en toute heure; MA LIBIDO. J’ai la sensation d’avoir été abandonnée, laissée pour compte et ça c’est dur à vivre au jour le jour.

Dès lors que j’ai appris à connaitre plus ou moins parfaitement mon corps, j’ai aussi appris à connaitre l’intensité de ma libido et à m’accommoder en fonction de ça. Je ne la forçe jamais, je déteste faire semblant. Je sais très bien quand elle est au top, moyenne ou au plus bas et je la gérais plutôt bien. En m’assurant qu’elle soit satisfaite à juste mesure. 

Mais là, je n’ai rien vu venir. Absolument pas. Et du jour au lendemain, c’était la panne sèche. La douche froide. Rien ne m’atteint. Rien du tout. J’essaie de me rassurer, ça arrive, me dis-je, Respires. Alors j’ai décidé de tout essayer pour la stimuler. Tous les jours, je la mets à l’épreuve. Je ne suis pas une obsédée mais je n’aimais pas du tout cette situation-là.

Au début, après l’avoir stimulé autant que je pouvais avec mes méthodes habituelles, genre masturbation, sexto, porno, séance de baise passionné, « sextoys », hard sexe, etc. J’ai décidé de la laisser tranquille et de l’attendre gentiment. C’est juste passager, me répétais-je. Mais j’ai beau attendre et elle n’est pas revenue. 

À un moment donné, je n’y prêtais guère plus attention, j’avais confiance qu’elle allait revenir d’un instant à l’autre et qu’à ce moment-là je le saurais, qu’il n’y avait aucune raison de paniquer, que ç’est normal. Qu’il y a des jours avec et des jours, sans. Mais rien. Nada. Que dalle. Il ne se passe rien du tout. Alors, je m’énerve et l’instant d’après je me sens triste et je pleure. Ça fait près de quatre (4) mois que ça dure. C’est long. Très long à mon avis.

Mais une petite lueur d’espoir a fait son apparition quand un jour, dans les toilettes, ressentant un petit frisson en effleurant le bout de me seins, mon ventre et mon clitoris je me suis délicatement introduit le tube de dentifrice à peine entamée à l’intérieur du vagin. C’était tout ce que j’avais sous la main. J’étais heureuse. Aux anges. Depuis quand n’ai-je pas ressentie une chose pareille ?! C’était vachement bon, relaxant, je planais. Je commençais déjà à serrer très fort les rebords du lavabo et à surélever mon pied droit, des images érotiques me montaient à la tête et je n’arrêtais pas mes va et vient qui se faisaient de plus en plus vite, je gémissais comme une petite souris en me mordillant les lèvres, je regardais le haut de mon corps dans le miroir en face de moi et il m’excitait. Mes seins, mon ventre…

J’ai beau tout essayer mais rien n’y fait…(c)Pixabay

Au bout d’un moment je me suis rendu compte que mon esprit vagabondait loin de la réalité, à penser à des choses qui n’ont rien à voir avec ma situation actuelle, je ne saurais dire depuis quand exactement et d’un coup je ne ressens plus rien. Rien que cette chose dure à l’intérieur de moi et qui commence à m’agacer. J’en ai eu la gorge nouée. J’ai gâché mon dentifrice pour rien. Je me suis faite une raison. J’ai dû me rendre à l’évidence. Je suis en train de devenir frigide.

Au final, j’ai pris la résolution de ne plus y penser et de laisser faire la nature. Qu’elle revienne quand elle veut, je n’en ai rien à cirer. Mon partenaire comprendra. Et s’il ne comprend pas non plus, tant pis, je n’en ferai plus tout un plat. Mais c’est quand on décide de ne plus penser à quelque chose, qu’on y pense le plus et je n’ai pas été une exception cette fois. J’y pensais constamment. Alors, quand dans notre « chatgroup »de filles, cette question innocente « Et sinon, comment va votre libido en cette période de crise, les filles? », est partie, je me suis sentie personnellement visée et la grande gueule que je suis ne savais que répondre. Moi qui suis rarement à cours d’idées pour les aider à remonter leur libido, comment leur expliquer que depuis quelques mois déjà je suis aussi froide qu’un bloc de glace ?! Elles auront beaucoup de mal à le croire à coup sûr et vont me poser plein de questions auxquelles je n’ai pas du tout envie de répondre alors j’ai décidé de laisser couler mais, elles, elles n’en démordent pas et commencent à faire des spéculations sur ma vie sexuelle et des choses torrides que je fais en cette période de confinement et moi je ne répondais que par des « lol » et des emojis « haha » pour masquer ma tristesse en espérant qu’elles changent de sujet. Ce qu’elles ont fini par faire. Mais au fond, j’avais espéré qu’elles insistent. En parler m’aurait peut-être libérée, qui sait ?!

Et je suis restée seule avec mon mal-être, ne sachant plus que faire. Attendant encore et encore que cette espèce de traitresse de libido qui m’a laissée tomber au moment où j’en avais le plus besoin, finisse par revenir, que je puisse m’envoyer en l’air bien comme il faut et pour toutes les fois où je n’ai pas pu.


J’ai pris mon pied en accouchant

Ça sonne bizarre je sais, car donner naissance à un enfant, c’est censé être douloureux. En effet, j’ai eu ma part de douleur, par contre, j’ai été largement compensée. Et c’est peu dire. D’une part en ayant un beau petit trésor sans complications et d’autre part en ayant un doux petit orgasme en le mettant au monde. Oui, j’ai dit ORGASME. Pas de ces orgasmes qui font crier comme une forcenée ou qui font perdre toute la tête mais de ceux qui extasient, qui apaisent, de ceux qui vous rendent tout mielleux avec cette envie incontrôlable de bouger les reins.

J’en étais surprise et au début je n’en parlais pas trop car je pensais que c’était mon esprit tordu qui me jouait des tours , je me blâmais pour mon degré de perversité jusqu’au jour où je suis tombée sur une vidéo ou une femme était entrain de jouir en accouchant de son bébé. De vraiment Jouir. Avec les mimiques du visage, la torsion du corps etc. C’est là que j’ai réellement compris ce qui m’était arrivé. J’ai été chanceuse de vivre ça, me suis je dit. Chanceuse et reconnaissante. Ce n’est pas donné à tout le monde. Et parfois je me laisse aller à revivre ce moment unique . Sans le « avant/après », juste ce doux moment.

(c)Pixabay

Quand bébé sortait, ça m’a juste fait l’effet d’une belle grosse banane qui me pénétrait. De ces bananes qui vous coupent la voix. De ces bananes dont on savoure chaque parcelle, et qu’on désire très profond en soi. Du coup, je ne me suis pas faite prié pour pousser et pousser de toutes mes forces. Je n’avais rien perdu de ma libido,elle était même au top. Alors, j’ai juste savouré l’instant. J’ai même été applaudie. Applaudie pour avoir fait d’une pierre deux coups. Un bébé et un orgasme 🙂 mais non, je crois plutôt que c’était pour le premier. Ils ne pouvaient pas savoir. Et quand mon bout’ chou est sorti, j’ai senti que c’était trop rapide,trop vite fait car j’aurais aimé vivre ça beaucoup plus longtemps, plus intensément…

Aurait-il été possible d’avoir mon petit jet d’eau si cela avait un peu plus duré? Oui, je crois. Je n’en étais pas très loin. En serais-je gênée face au docteur si ç’avait été le cas ? Non, pas du tout, ce n’est pas mon genre. Au contraire, je serais restée gravé dans leur mémoire et être une anecdote dans leur carrière. On aurait fait l’histoire dans cet hôpital ma fille et moi.


Éjectée d’un plan à trois

Oui. En un claquement de doigts, littéralement, je me suis tapée la honte de ma vie. Le pire, c’est que j’ai mis plus de dix secondes pour comprendre ce qu’on me demandait et qu’il a fallu le geste du menton vers la porte pour me rendre compte que j’étais congédiée.
Comment ai-je pu en arriver là?! Je me le demande. Le plus dur ça a été de les côtoyer après comme s’il ne s’était rien passé. Comme convenu

C’était le plus beau couple que j’aie jamais connu. Le genre qui se contentait de vivre leur amour ni plus,ni moins. Le genre qui ne se gêne pas pour se dire pleins de beaux poèmes en public, qui sort souvent et qui ne respire que pour leur amour. En somme,le genre de couple qui fait qu’on se remette en question et qu’on avale verre sur verre .

J’aimais être avec eux et être témoin de leurs baisers langoureux ou de leurs conversations pas très catholiques. Je faisais souvent celle qui ne les calculait pas, celle à l’esprit très ouvert que rien ne peut choquer. Apparemment c’était vrai, mais en réalité ils m’excitaient. Les regarder et savoir qu’ils viennent de faire « ça » dans les toilettes ou sur une piste de danse sans lumière, ou tout simplement qu’ils ont passé toute une journée ensemble m’obligeait bien souvent à me croiser fermement les jambes pour ne pas trahir mes pensées.

Mais il faut dire que je ne réussissais pas tant que ça, car un soir Nicky a décidé de ramener la conversation sur les plans Q à trois. Les autres débattaient bruyamment. On aimait parler de ça. Moi, naturellement je ne suis pas contre et je l’ai fait comprendre et c’est à ce moment-là que tout fût joué. Nick m’a longuement regardée, de ces regards qui excitent illico, et a ensuite cherché les yeux de son compagnon. Mon coeur s’est mis à battre très fort, nos regards se sont croisés et j’ai vite compris. Du coup, ils n’ont pas eu besoin de trop de mots pour me convaincre de ce qu’ils avaient en tête. J’étais partante et déjà bien mouillée.

Femme nue mouillée. (c)Pixabay

Ce soir là, j’ai retrouvé Nick chez lui, excité au plus haut point, et au moment de se faire la bise, celui-ci a laissé sa main glisser sur mon sein gauche. Il n’en a fallu pas plus pour m’allumer complètement. Mon petit bouton à l’intérieur de la jambe palpitait déjà et j’ai bu d’un trait le verre qu’il m’avait offert.

Affalé sur le canapé, torse nu, son amoureux me regardait avec un sourire en coin. Il y eût un moment de gêne mais qui s’est tout de suite dissipé quand j’ai senti les doigts de Nick sur ma nuque. Je me suis retournée et on s’est donné le plus beau baiser du monde. C’était comme si on s’était cherché pendant longtemps et qu’on s’était enfin trouvé. J’en ai eu le vertige et je me suis mise à le caresser comme si je voulais le manger là tout de suite. Je brûlais de le sentir en moi.

Dans un élan de jalousie ou je ne sais plus trop ce que c’était, James son ami s’empare de lui par derrière et a commencé à le déshabiller. Celui-ci me délaisse tout de suite pour aller retrouver son bâton de canne à sucre. Plus sauvage qu’eux dans leur désir l’un de l’autre, il n’y en avait pas. Dans cette envie de se pénétrer,de s’embrasser et de se sucer partout, ils brisaient tout sur leur passage. Arrivés sur le canapé, ce n’était plus deux corps qui s’enflammaient mais deux boules de feu qui ne demandaient qu’à se fusionner. Et je ne pouvais que comprendre, cela faisait cinq jours qu’ils s’abstenaient en mon honneur.

Mais dans tout cela, ils m’avaient oubliée. Complètement oubliée. Je ne me suis pas laissée démonter pour autant. J’étais là pour baiser et j’allais baiser. Je me suis alors déshabillée et suis allée les retrouver. Les fesses des hommes en pleine action ont toujours eu le don de m’exciter et en regardant celles de James qui se démontaient entre les cuisses de Nicky, je n’ai pas pu m’empêcher de me pincer un téton et de mettre un doigt entre mes grandes lèvres. Je me suis rapprochée pour lui caresser les fesses, il ne semblait pas le remarquer. Pas plus que Nick, que j’ai masturbé pendant une demi minute. C’était si bon de serrer sa dure queue dans ma main mais lui ne me remarquait même pas. Tout son monde se réduisait a cet engin entre ses fesses et il poussait des gémissements à faire jouir un moine.

Je me suis rhabillée et je suis partie.(c)Pixabay

Je n’en pouvais plus et j’ai alors décidé de m’occuper de moi toute seule. Je me suis mise sur l’accoudoir du canapé et je frotte ma petite fleur dessus sensuellement en accélérant les tours de reins de temps en temps. J’ai eu envie d’être sucée mais…
Ce n’était pas du tout ce que je m’imaginais dans mes fantasmes et je commençais à me faire pitié. Moi,réduite à ça.

Entre temps, mes compagnons essayaient de changer de position. Moi, je me triturais mon petit bouton de plaisir. James me regardait et , oh enfin il semblait me remarquer, et c’est à ce moment-là que le claquement de doigt fatidique se fit entendre suivi du menton qui me montre la porte. La honte! Quand je me dis que c’est moi qui ai vécu ça. Moi! Sans faire d’histoires, j’ai pris mes affaires et je suis partie rejoindre Xavier mon sexfriend du moment,et j’ai pu tout à mon aise jouir jusqu’au lever du jour. Xavier,mon doux Xavier…

Ma dignité en a pris un gros coup et j’ai dû vivre avec ça tout en restant la bonne amie que j’ai toujours été mais j’ai enfin compris aussi à quel point ils s’aimaient et se moquaient de l’existence des autres et que même pour la bonne cause,il n’est pas très judicieux de s’immiscer dans les histoires des autres .


Le libertinage, ma seconde nature

J’ai rencontré Xavier lors d’une petite fête chez des amis et le même soir on a baisé comme si on avait attendu cela toute la vie. Cela fait maintenant une année qu’on se connait. On n’était peut-être pas amoureux fous, mais on était les meilleurs amants du monde. Et cette entente nous comblait tous les deux. Du moins c’est ce que je croyais. Mais le fait est qu’au lit on était deux bombes et qu’on était la synchronisation même. C’était tellement parfait ce que nous vivions. Où est ce qu’on s’est planté ? Depuis plus d’un an que ça dure, tout allait si bien. On était en totale fusion. Pourquoi a-t-il voulu la revoir alors ? l’a-t-elle marqué à ce point ? Pourquoi ne m’en a-t-il pas parlé ? On se disait absolument tout mais ça, il a jugé bon de me le cacher. Pourquoi ?

On s’était juré de tout essayer en matière de sexe et c’est ce qu’on a fait. On faisait l’amour tous les jours et toutes les nuits avec de nouveaux trucs à essayer à chaque fois et on gardait ceux qui nous plaisaient le plus. On prenait du plaisir en tout. Rien ne nous rebutait. La sodomie. L’échangisme. Tout nous excitait et on tenait à réaliser nos plus infimes fantasmes. Pour nous, le plaisir sexuel était sacré. On ne s’ennuyait jamais dès qu’on était ensemble peu importe l’endroit où on se retrouvait. Les toilettes de son bureau, le garage ou la table de la cuisine, tout nous convenait. Baiser, c’était notre seconde vie.

On était affalé dans le canapé le soir où on a pris la décision de faire un plan à trois. Ma main droite sur ses boules et la sienne entre mes grandes lèvres, on se disait ce qu’on aimerait avoir comme troisième partenaire et ce qu’on aimerait qu’elle nous fasse tout en évitant de créer un quelconque scénario afin d’être le plus spontané que possible. On avait décidé que ce serait une fille de notre âge et de notre acabit.

Au bout d’à peu près deux mois de recherche, on a mis la main sur la perle rare. Elle était exactement comme nous le voulions. Parfaitement à notre goût. Et notre weekend dans la cabane fut un weekend d’expérimentations sexuelles incessantes. On était saouls à force de s’envoyer en l’air et on n’a plus voulu s’arrêter. Notre but a été atteint et on n’en était que plus heureux. On n’a surtout pas hésité à recommencer chaque fois qu’on en avait envie de le faire avec la même fille et quelque fois celle-ci venait avec son partenaire pour mon plus grand plaisir.

Notre vie était limpide et on se la coulait douce, mais tout allait basculer lorsque, rentrée dans ce restaurant par pur hasard, je les ai trouvés tous les deux entrain de jacasser et de se toucher sans aucune gêne. J’étais pétrifiée. Depuis combien de temps se voyaient-ils ainsi ? Où a-t-il pu trouver le courage de me trahir? J’étais anéantie mais il fallait me ressaisir et surtout ne pas faire de scandale. De toute façon, on n’a jamais pris le temps de définir ce qu’il y avait exactement entre nous. Il se sentait peut-être libre de faire ce qu’il veut dans la vie alors il n’y a aucune raison de se ridiculiser en faisant une scène. Peut-être qu’il attend le bon moment pour m’en parler, pour me dire ce qu’il en est, pourquoi il la voit dans mon dos. C’était très dur à supporter mais il fallait garder la tête haute et faire celle qui ne sait rien du tout.

Le temps passa. Un jour. Trois jours. Une semaine. Je réfléchissais toujours à ce que je devais faire car malgré tout je ne voulais pas le perdre. Je ne pourrais jamais trouver quelqu’un qui me comprend aussi bien que lui ou, pour parler franchement, qui me baiserait aussi bien que lui. Je ne pouvais pas me permettre de perdre tout ça. Mais il fallait agir, et vite.

Alors j’ai décidé de lui en parler un soir où j’étais particulièrement chaude afin de trouver plus facilement les mots mielleux qui l’amèneront à se confier. Il s’est laissé prendre au jeu et ce que je prévoyais comme une mise en scène calculée s’est plutôt avéré une partie de plaisir mouvementé et c’est après qu’il m’ait bien réchauffé le petit cul que je lui lance tout de go que j’ai envie d’un quatrième personnage à temps plein dans nos parties à trois et cette fois-ci, un homme.

Il m’a longuement regardé et j’ai alors su qu’il a compris. Entre nous les mots sont superflus. Heureusement. Et c’est ensemble, comme deux enfants excités à l’idée d’une fête qu’on a planifié notre prochaine partouze pour dénicher notre nouveau jouet.


Ce que tu aurais aimé que l’on te dise #TBCS5E2

Bienvenue dans la famille. Quatre mots, quatre petits mots sur lesquels tu as misé tout ton amour. Et dire qu’au début, t’amuser, c’est tout ce que tu avais en tête. Cet après-midi là, tu revenais de la fac toute joyeuse car c’était le dernier jour de classe avant les vacances d’été. Lorsqu’il est venu t’aborder et que tu lui as, sans hésité, filé ton numéro, c’était juste pour le fun. Après tout, il était étudiant tout comme toi et assez sympa et assez beau gosse.

C’était pour le fun aussi que tu avais passé tout l’après-midi ainsi qu’une bonne partie de la soirée à textoter avec lui. C’était encore pour le fun -tu en étais convaincue- que vous êtes restés accrochés l’un à l’autre pendant les semaines qui ont suivi, en vous envoyant des textos à longueur de journées ou en vous appelant toute les demi-heures.

Au bout de ces quelques semaines, au bout de deux ou trois rancards, tu avais vu naître en toi quelque chose de nouveau. Pourtant, tu ne voulais pas l’admettre. Il ne fallait pas que ce « quelque chose de nouveau » porte le nom de l’amour. Non! Tu ne devais pas tomber amoureuse, il ne fallait pas. Parce que! Parce que lui, il te l’avait dit dès le départ: il ne croyait pas en l’amour. Et ça, tu l’avais bien noté quelque part dans ta tête. Et on comprend pourquoi cela t’intriguait autant quand il disait t’aimer. Comment peut-on aimer si on ne croit pas en l’amour?

Mais tout cela n’avait pas empêché votre relation de grandir. Cela ne vous avait pas empêché de devenir de jour en jour de plus en plus proches. Mais il ne fallait pas qu’il t’invite, un dimanche, à venir chez lui. Il ne fallait pas que tu répondes par l’affirmatif à cette invitation. Il ne fallait pas que la première chose qui t’ait accueilli chez lui soit le grand sourire de sa sœur. Une sœur gentille et sympa. Il ne fallait surtout pas qu’elle prononce ces mots, ces quatre mots: « bienvenue dans la famille ».

Il aurait fallu plutôt te mettre en garde, te regarder drôlement pour te faire comprendre au moins dans quoi est ce que tu t’embarquais. Il aurait fallu qu’elle te dise de préférence que tu n’étais pas bien pour son frère. Il aurait fallu qu’elle ne t’encourage pas à t’aventurer. Il aurait fallu qu’elle te dise ces mots qui te sauveraient le cœur.

Ici n’est pas pour toi.(c)pixabay

Mais…Oh mon Dieu! Tu étais tellement heureuse! Tellement heureuse que ce jour-là, tu t’étais pour la première fois donnée à lui. Complètement. Sans réserve. Vous vous êtes aimés avec une telle passion que les doutes et les questions qui te tourmentaient s’étaient volatilisés. Et désormais tu avais laissé libre cours à tes sentiments, convaincues qu’ils étaient partagés.Tu étais donc restée sur ton petit nuage. C’était devenu un véritable conte de fées entre vous. Le couple parfait! Mais cela n’a duré que peu de temps.

Brusquement, tu as du redescendre de ton nuage. En moins d’un mois, il avait complètement changé. Le parfait petit ami s’était transformé en un mec froid et distant. Et à force de lui poser des questions, il avait fini par tout avouer.
« Je vais être franc avec toi: on n’a pas les mêmes objectifs. Toi, tu es amoureuse, tu as besoin d’amour; moi je ne veux que du sexe. Tu veux mon coeur et moi, tout ce qui m’intéresse c’est ton corps. Les relations amoureuses, ce n’est pas mon truc. Par contre, on s’entend bien, on peut continuer à se faire plaisir de temps en temps. Voilà, c’est ainsi que je vois les choses. À toi de me dire si tu veux continuer avec moi ou pas »

Alors là, tout autour de toi s’était écroulé. Il savait très bien que ce n’est pas du tout ce à quoi tu t’attendais mais il n’a pas voulu te dire ce que tu aurais voulu entendre. C’était bien la première fois qu’un renard ne flattait pas sa proie. Pourquoi n’a-t-il pas prononcé ces quelques mots ? Ces mots qui t’auraient sauvé ou qui t’auraient fait périr peut-être, mais tu voulais quand même qu’il te les dise, au lieu de ça. Et il avait un tel cynisme dans la voix ! Quelle impassibilité!

Tu aurais sans doute dû te mettre en colère. Sans doute, tu aurais dû crier, taper et lui dire des choses qui pourraient le blesser aussi comme lui il venait de te blesser…
Mais au lieu de quoi, tout ce que tu as réussi à faire c’est de lui remercier pour sa franchise avant de lui dire « Adieu ».


Ne pleure pas, tu n’en as pas le droit


Non, ne pleure pas, tu n’en as pas le droit. Tu es l’ainée et pour les autres, tu dois être forte. Sinon, ils se sentiront plus seuls, plus démunis. Ils doivent savoir qu’ils peuvent compter sur toi, alors, ravale tes larmes. Tu ne dois pas flancher. Pas maintenant. Plus jamais.

Ne pleure surtout pas, Tu n’en as pas le droit. Pleurer est un signe de faiblesse et tu ne dois jamais te montrer faible. Retiens tout dans ton for intérieur et ne prends même pas la peine d’avoir des pensées tristes. Ça transparaitra sur ton visage déjà mélancolique et on aura pitié de toi. C’est ce que tu veux ? Non. Alors garde tout pour toi. C’est beaucoup mieux. Pour toi et pour les autres. N’oublie pas, ils te regardent et leurs forces viennent de la tienne.

Tu deviens boulimique et tu grossis ? Raconte que c’est le stress quotidien, on te laissera tranquille. Un con t’a dit que c’est ELLE qui t’empêchait de grossir et que sa mort t’es une aubaine. Tu as cru éclater de rage mais tu t’en es souvenu à temps. Tu ne dois rien laisser transparaitre, Enfouis tout en toi-même car tu ne dois pas pleurer. Pleurer n’a rien de noble.

Non, tu ne dois pas pleurer, tu n’en as pas le droit. C’est un acte désespéré. Alors, retiens-toi. Tu es assez grande, t’a dit ton géniteur, tu dois prendre soin de toi toute seule. Tu ne travailles pas, tes études sont un éternel recommencement, tu perds tes repères mais tu ne dois pas pleurer. En aucun cas. Contente-toi de grossir, C’est tellement mieux de grossir. Tu reçois les compliments de la société et tu as l’air de bien t’en tirer.

LUI, IL t’aime et IL t’aide du mieux qu’IL puisse mais sa famille te traite d’opportuniste. Encore un coup dur mais tu ne dois pas pleurer. Cela ne servira à rien car celle-ci ignore que c’est toi qui étais là quand IL n’était qu’étudiant et qu’IL ne possédait que la peau des fesses. Alors ne te donne pas la peine de pleurer. Pleurer n’est pas fait pour toi.

Non, tu ne dois pas pleurer. Sinon. Tu y passerais ta vie. TA MÈRE ne te manque pas, ELLE est partie avec tout ce qu’il y avait de matière en toi mais tu as le devoir de garder ta carcasse debout. Pour les autres. Tu t’enfermes des jours, sans parler, le regard vide, IL pense que tu fais la star et que tu te compliques la vie. Tu as envie de lui en parler mais tu vas pleurer alors tu n’en parles pas. Ca va passer et dans peu de temps, tu seras encore sociable. Il suffit de ne pas pleurer. De ne surtout pas pleurer.

En attendant, eux, ils ont disparu un par un car l’humour gratuite et l’insouciance, tu as oubliées. Tu réfléchis un peu trop maintenant et tu as pris un coup de vieux mais tu t’en contrefiches. Il suffit juste de ne pas pleurer, de ne jamais pleurer et tout ira. Pour le bien des autres.


Hypocrisie quand tu nous tiens #TBCS5E1

“Toute vérité n’est pas bonne à dire”. Ma mère me répétait souvent cette phrase, connaissant mon pire qualité et je l’ai aussi bien apprise à mes dépens. En effet, combien d’amis n’ai-je pas perdus en passant outre ce dicton ? En parlant trop vite ? De combien de groupes ne m’a-t-on pas virés pour avoir dit tout haut ce que je ne pensais pas qu’ils cachaient ? Ce n’est pas que je manque de tact, non. Au contraire, je sais très bien peser mes mots mais je déteste qu’on me prenne pour une imbécile et il arrive que de temps à autres ma trop grande franchise me joue de sales tours. Et, très souvent je ne réalise mes bêtises qu’après coup. J’ai fini par comprendre qu’être sincère n’apporte pas que des bienfaits.

Dorénavant, je préfère me taire –pas toujours- et m’ériger en observatrice si je n’ai pas quelque chose de particulier à dire ou si je ne suis pas sûre de pouvoir être complètement moi-même. Oui, je fais semblant. Mais je préfère faire semblant en ne disant rien qu’en disant faux. Pourtant, cela n’empêche nullement que je me retrouve parfois dans des situations où il me faut dire exactement le contraire de ce que je pense pour ne pas tout gâcher. Soit pour ne pas briser une amitié, soit pour ne pas attirer l’attention-la foudre- sur moi, soit pour faire plaisir à quelqu’un ou tout simplement pour ne pas perdre une opportunité. Ces situations, on les a tous connues et c’est à croire que l’hypocrisie est une nécessité. Une seconde nature qu’on laisse plus ou moins prendre le dessus.

En hypocrisie, nous sommes tous des victimes

Pour certains, jouer la carte de l’hypocrisie n’a rien d’extraordinaire. C’est leur litanie quotidienne. Ils n’ont aucunement besoin de jouer un rôle, ça sort tout seul. Et ils savent très bien quoi faire pour avoir l’air complètement sincère. C’est le genre de personnes qui vous souhaitent le bonjour tout sourire et vous demandent avec un semblant d’empathie comment vous allez. Mais, qui, du moment où vous commencez à dire ce qu’il en est, perdent leur beau sourire et vous lancent impatiemment un Je-vois-mais-je-dois-y-aller qui vous fige. Et, la société a fini par nous faire comprendre qu’à ce genre de questions, il est préférable de donner des réponses toutes faites pour ne pas embêter les gens et surtout pour rester poli. Ce qu’on a effectivement adopté comme un comportement naturel. À en déduire qu’être poli c’est être hypocrite et que l’hypocrisie est naturelle.

(c)Flickr

Pour d’autres, par contre, c’est un combat perpétuel. Ils doivent constamment changer de visage et surtout veiller à ne pas se perdre. La plupart ne se rendent même pas compte qu’ils sont entrain de lutter, C’est le genre de personnes qui sont prêts à tout pour faire parti d’un groupe. Prêts à se rabaisser jusque sous terre pour pouvoir rentrer dans un moule, pour pouvoir être perçu comme les autres, quitte à se détruire. Et le soir, seuls, en proie avec leur conscience, ils inondent leurs oreillers mais n’ont quand même pas la force d’ôter leur masque le lendemain matin. Et si par malheur, tout ne passe pas comme ils l’auraient voulu, ils seront prêts à se suicider.

C’est aussi le genre de personnes qui, pour une raison ou pour une autre changent de discours sur un même sujet que de chemises sur un même corps. Ils sont toujours là à épier la réaction des autres pour pouvoir mieux adapter leur discours. Il y a aussi ceux là qui, rongés pas l’envie et la jalousie se donnent le devoir infaillible de toujours faire bonne figure. Mais au fond, ils éclatent de rage et nourrissent des envies meurtrières. Ou encore ceux qui s’inventent une vie pour ne pas attirer l’attention sur leur réalité.

Peu importe la situation, il est clair que ce sont tous des victimes de l’hypocrisie, des victimes de la société. Une société qui les engloutit et les oblige à être faible. Car, oui, l’hypocrisie est une faiblesse. Une faiblesse de caractère. Certes, parfois c’est nécessaire, j’en conviens. Mais n’empêche que cela traduit une certaine fébrilité, un manque d’estime, une peur, ou encore un manque de scrupule. Et si on regarde d’un peu plus près on verra bien qu’on est tous des hypocrites. Des hypocrites assumés, des faibles.

Hypocrisie partage du monde. (c)Flickr

L’hypocrisie, un réflexe naturel

En fait, l’hypocrisie n’est pas un fait nouveau. Ce n’est pas un courant ni une tendance non plus. C’est un phénomène humain, Un réflexe naturel. Les gens sont constamment entrain de faire semblant. Soit pour se défendre, se protéger ou s’adapter. Ce qui est tout à fait normal. Ce qui nous pousse aussi à comprendre que l’hypocrisie n’est pas totalement si mauvaise que ça. Que cette quête de protection, ce souci d’adaptation ne sont que des moyens qu’on emploie pour pouvoir se faire une petite place dans la jungle sociétale et de s’y sentir bien. Du moment qu’on ne perde pas totalement son authenticité, sa vraie nature et qu’on n’entraine pas la perte d’un prochain sur son passage. Remarquez que je ne suis pas du tout entrain de faire une plaidoirie pour l’hypocrisie, non. Je veux juste vous faire constater qu’il y a toujours du bon dans le mauvais, tout comme il peut y avoir du mauvais dans le bon.

Tout de même, sans hypocrisie, aimeriez vous vraiment vivre dans un monde ou l’on vous dirait toujours et partout vos quatre vérités ? Sans vous laisser un peu d’illusions ? Sans vous permettre de rêver un tout petit peu ? J’en doute fort. Même moi, qui éprouve une aversion non dissimulée pour tout ce qui touche de près ou de loin à l’hypocrisie, j’aime bien me faire de petites illusions-de grandes aussi- et continuer à croire en des rêves totalement impossibles. Comme ressembler à Elsa, la reine des neiges. Hypocrisie ou pas, je continue d’y croire.

*Ce texte est écrit dans le cadre de la cinquième saison du The Blog Contest. Pendant six mois, six challengers auront à produire un texte tous les mois sur des sujets imposés par des lecteurs. Ce premier épisode est sur le thème de l’hypocrisie sociale. Retrouvez les textes des autres challengers sur les liens suivants 🙂

Fafa Ianjiatiana

Alain Guy Etoundi

Laetitia Lae Loe

Jay Dee Ibock

Elijah D’Arcy

Bonne lecture 😉


Moi présidente

Oui, vous avez bien lu : “présidente”. Personnellement, c’est un poste auquel je n’ai jamais aspiré, rassurez-vous. Même dans les plus petits groupuscules. Ce serait trop de stress pour ma petite personne et en plus je suis un peu trop sévère, dit-on. Avec moi ce serait la dictature absolue. Bon, ce n’est pas complètement vrai mais je préfère le laisser croire. C’est mieux ainsi. Bref. Mais, on dirait que pour cette saison, The Blog Contest a décidé, mine de rien, de faire de moi une présidente. Bizarre, non ?

Au premier abord, le thème « Moi, président » ne m’a pas du tout plu. Pas du tout. Et ma première réaction fut : «  Seigneur, qu’est ce que je vais bien pouvoir écrire sur un sujet pareil ? ». Mais d’un coup, l’image du président de la république d’Haïti me vient à l’esprit et je sus immédiatement au moins une chose que je ne ferai pas, moi présidente : c’est de crier à tout bout de champ que « Je suis le président de tous les haïtiens.»

Non mais, vraiment ! Comment pourrait-il en être autrement monsieur le président ? Et pour ton information, on le sait très bien puisque c’est la majorité des haïtiens qui vous avait élu et cette majorité, si vous l’ignoriez, est issue de toutes les couches sociales et elle a voté pour vous parce qu’elle croit en vous. À toujours faire ce rappel, vous donnez l’impression que vous n’y croyez pas vous-même et que vous essayez de vous le prouver et de vous en assurer. Alors, laissez-moi vous dire que si vous voulez vraiment le croire et le faire croire, laissez tout simplement vos actes faire le travail à votre place. Ce serait beaucoup plus crédible. Mais heureusement, on n’est pas là pour parler de vous monsieur, le président mais plutôt de moi, présidente.

Alors, moi présidente, que ferais-je ?

Moi présidente, je ferais en sorte que les petites filles arrêtent de dire que quand elles seront grandes, elles auront un salaire d’homme. Qu’elles finissent par croire qu’elles auront un salaire à la hauteur de leurs compétences professionnelles, indépendamment de leur sexe et surtout qu’elles ne devront pas faire un travail inavouable en plus pour le mériter.

Je ferais en sorte que chaque établissement scolaire ait un programme d’éducation sexuelle afin d’éviter au mieux les grossesses précoces et aussi pour cesser de faire du sexe un sujet tabou, dégradant et sale. Car l’ignorance est le plus dangereux de tous les maux.

Je ferais en sorte que mon peuple soit protégé et ne se sente pas en danger sur son propre territoire jusqu’à le fuir. Sans aucun repère, sans aucune orientation afin d’éviter de perdre nos têtes les mieux faites au profit de pays étrangers.

Je ferais en sorte que cette île redevienne la perle des Antilles, par tous les moyens et en prenant tout le temps qu’il aurait fallu pour ça. Je ferais un état fort économiquement, politiquement et militairement.

Voilà ! Oui je sais, ce sont de beaux discours, mais que vous voulez-vous ? Je suis une présidente et je fais de belles promesses. C’est toujours ainsi, parait-il. Mais en attendant, pas besoin d’être présidente pour mettre la main à la pâte et espérer un lendemain meilleur. Je suis simple citoyenne, je suis motivée et j’aspire à ce lendemain.

 


Pourquoi je n’ai pas honte d’être une femme fontaine ?

Femme fontaine.

« Je m’appelle Karen, j’ai 28 ans. Ma vie me plait et j’ai un mari qui me fait jouir comme personne avant lui.

Du plus loin que je m’en souvienne, le sexe a toujours été mon sport favori. Je ne me lasse jamais de tirer un bon coup et quand j’ai découvert que j’étais une femme fontaine, ma vie a changé. Mes plaisirs sont décuplés et je suis devenue une femme plus épanouie, plus sûre d’elle et plus heureuse.

J’avais dix-sept ans lorsque j’ai connu Nathan par l’intermédiaire d’un ami commun, lui, il en avait 21. À première vue, c’était quelqu’un de très calme, trop gentil et ne paraissait pas du tout un homme à femme. De ce fait, je n’aurais jamais imaginé que quelqu’un comme lui pouvait être un dieu au lit, qu’il aurait pu me faire jouir juste en murmurant quelques mots et surtout me faire jouir comme une fontaine.

Je n’ai pas toujours su ce que c’était qu’une femme fontaine mais prendre autant de plaisir me faisait tellement de bien que je me contentais de prendre mon pied sans me poser trop de questions. Je voulais seulement profiter de ces moments intenses et exceptionnels. Faire l’amour est devenu pour moi un rite sacré.

Pour moi Karen, avec mon mari, jouir est une fête. Meme un quickie a sa part de feu d’artifice et souvent, je pleure de bonheur et de plaisir après un orgasme. Il faut aussi dire que mon homme, il sait s’y prendre. Avec lui aucun gène, aucune honte. Juste du plaisir, du bonheur et des rires. Me regarder jouir de la sorte et se dire que c’est lui qui a provoqué ça suffit à le faire grimper aux rideaux et mes tours de reins ajoutés à cela le propulsent au septième ciel. Nathan adore que je l’inonde et moi encore plus.

Jouir de cette manière c’est tout simplement divin, je vous assure. Majestueux et colossal. Ça sort comme d’une vraie fontaine, ça éclabousse, ça inonde et quand ça vient c’est pareil à un tremblement de terre, ça se sent. Moi, je dis que de tels orgasmes, c’est sacré. Surtout quand ça arrive plusieurs fois par jour et partout dans la maison, dans la voiture ou au restaurant.

Pourtant, au tout début de mes éjaculations en jet d’eau, je paniquais un peu. Je me croyais anormale. J’avais un peu honte de mouiller ainsi les draps mais Nathan me rassurait tout en me caressant, tout en m’excitant, me stimulant l’entre-jambe et les seins, dessinant des arabesques sur mon ventre et mes cuisses. Il m’encourageait à me laisser aller, à lâcher prise et à ne penser à rien d’autre qu’à ce que je ressens, qu’à ce que je vis. Alors, j’ai appris à aimer cette particularité de moi et à en rire et je n’en suis que plus heureuse. Dès lors, je suis devenue une femme comblée, épanouie, bien dans sa peau ».


Tu aurais voulu savoir

Tu étais folle de lui. Littéralement folle. Ta vie ne se résumait qu’à cet homme qui te faisait tourner la tête et tout ce qui n’était pas lui, n’était pas toi. Tu pensais à lui jour et nuit, nuit et jour. Un vrai conte de fée, te disais-tu, et ce serait méchant de gâcher ton bonheur mais tu aurais quand même voulu savoir.

Lui, il était là. Il souriait et jouait le jeu. Il incarnait parfaitement le prince charmant. Pas du tout amoureux, tu le sentais, mais il n’y avait pas plus gentil et plus respectueux que lui. Il était toujours là et exécutait tes moindres désirs. Il avait beaucoup d’affection pour toi mais, lui, il n’a pas pu te dire, il n’en avait pas le courage.

Cela faisait tellement longtemps que tu rêvais du grand amour et maintenant que tu as cru l’avoir trouvé, qui oserait te dire que tu t’étais trompée ? Tu as passé toute ton adolescence à attendre ce prince qui finalement, n’a débarqué que dans ta 23ème année, alors pour toi c’était le vrai, le grand Amour et personne n’aurait pu t’en dissuader. On a peut-être tenté de te mettre en garde mais tu étais tellement occupée à savourer ton bonheur que tu n’as jamais pu intercepter ses regards de désolation et de tristesse.

La vérité, tu l’as apprise comme ça, par hasard. Tout à fait par hasard. Vous vous étiez rencontrés à un concert, un jeudi soir. Vous aviez en commun la passion de la musique et vous aimiez en discuter. Ce soir-là, vous avez passé plus de deux heures à en parler et dès lors, vous n’alliez plus jamais à un spectacle de musique l’un sans l’autre. Votre amitié a bien sur laissé le cadre des concerts, vous vous voyiez dès que vous en aviez l’occasion et vous vous êtes mis à écrire votre histoire d’amour sans laisser à personne le privilège de s’immiscer dans votre vie.

Ton grand amour, tu venais de mettre la main dessus et point barre. Tu n’avais encore rien soupçonné jusqu’au jour où durant l’une de vos séances habituelles de selfies, tu es tombée sur des photos de son Smartphone. Tu aurais dû lui rendre tout de suite le portable mais tu n’as pas pu et tu es restée là à fixer l’écran sans trop savoir quoi faire.

Tu venais de faire une grosse découverte, tes mains tremblaient, ta gorge était nouée et ton cœur cognait très fort dans ta poitrine mais tu devais te contrôler et maîtriser tes réactions pour qu’il ne panique pas et que la situation ne t’échappe.

Il n’a rien fait pour t’enlever le téléphone des mains et lorsque tu as levé la tête, tu n’avais nullement besoin qu’il te confirme quoi que ce soit, son regard te disait déjà tout. Vous vous étiez compris au-delà des mots alors, tu as laissé tomber l’appareil et tes larmes ont coulées. Larmes de surprise, de déception et de colère. Il t’a prise dans ses bras, te serrait et pleurait avec toi. Il ne savait pas trop comment te consoler et s’était mis à te raconter pourquoi il avait dû te cacher la vérité, pourquoi il ne pouvait pas s’affirmer car il n’était pas le genre de personne à braver la société et ses tabous. Une société si hostile envers tous ceux qui ne suivent pas son courant. Tu as compris tout d’un coup, que pendant tout ce temps tu as été trompée, trahie et tu n’as plus voulu l’écouter, encore moins lui parler et tu t’en es allée.

Il a fini par partir. Il a tout laissé tomber d’un jour à l’autre. C’en était trop pour lui. Pour toi aussi. Tu étais inconsolable. Tu étais sur le point de rendre tes tripes, tant tu pleurais. Il a fallu te surveiller de près pour éviter que tu te fasses du mal. Tu passais ton temps à te demander pourquoi il ne t’avait pas dit la vérité dès le début, pourquoi il ne t’a pas fait confiance et a préféré te trahir et comment, toi, si perspicace d’habitude, n’avais jamais rien pu soupçonner. C’était des questions auxquelles tu ne trouvais pas de réponse et maintenant, tu sais… Tu n’as plus besoin qu’on te le dise. Tu continues ton chemin mais ta vie n’est plus la même.